Gollnisch et Arnautu : grand nettoyage de printemps au FN

L’info. Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch, deux hauts cadres historiques du Front national, ont eu la mauvaise idée de se tenir aux côtés de Jean-Marie Le Pen, dimanche dernier, lors de l'hommage à Jeanne d'Arc. Un acte de "trahison" pour le bureau politique du parti qui a leur a demandé de quitter leurs responsabilités. Il faut dire le FN avait prévenu : les membres du parti qui se rendraient au dépôt de gerbe organisé par le fondateur du Front national, aujourd’hui exclu du parti, passeraient en commission de discipline. Dans un communiqué, le parti a même qualifié cet événement dissident de "manifestation politique réunissant un grand nombre d’organisations et de personnalités violemment hostiles au Front national". Hier matin, une motion a donc été adoptée à l’encontre de Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch.

Les réactions. Bruno Gollnisch a annoncé allait "réfléchir". Pour autant, il n’entend pas répondre "dans l’instant à une sommation avec le couteau sous la gorge". Il va d’abord demander l’avis de ses amis avant de se prononcer "sans doute la semaine prochaine". En revanche, Marie-Christine Arnautu a déclaré qu’elle ne "démissionnerait pas" de ses fonctions au bureau exécutif. Et elle a prévenu : "Il va falloir qu’ils m’excluent, ça va être toute une procédure disciplinaire à la Jean-Marie Le Pen". Et justement, ce dernier s’est exprimé. Il a mis en garde sa fille contre les risques d’une "épuration" : "il reste un an avant les élections et il y a une voie pour gagner, c’est l’unité du parti. Mais si elle continue l’épuration qu’elle pratique à mon égard et à celui des personnages historiques du Front national, alors elle va dans le mur, c’est certain".

Les autres débarqués. Deux autres personnalités du Front national ont perdu leurs responsabilités départementales pour s’être affichée dimanche avec Jean-Marie Le Pen lors de l'hommage à Jeanne d'Arc : l'eurodéputée et patronne du FN en Isère, Mireille d'Ornano, et le conseiller régional en Île-de-France et patron de la Fédération des Yvelines, Philippe Chevrier.