Je suis passé d’un Android à un Windows Phone
Le passage d'un iPhone vers un Android est souvent décrit comme un vent de liberté.
J'ai franchi une autre étape, m'envoler d'un Android vers un Windows Phone.
Certaines histoires valent la peine d’être racontées, surtout lorsqu’elles se terminent bien.
Le décor. La Défense, le célèbre quartier d’affaires d’Ile-de-France jouxtant Paris ; plus précisément dans une des grandes tours qui font parties de son paysage urbain.
Le contexte. Ingénieur consultant informatique, le domaine high-tech est non seulement mon métier, mais également ma passion. J’adore tester et comparer des produits. D’abord comme un utilisateur lambda, à savoir si le produit répond aux attentes du client final ; ensuite en tant que professionnel, voir jusqu’où je peux le mener.
Ma vie avant
Quelle magie que de posséder un iPhone. J’ai suivi son existence du 3G jusqu’au 5S. Mais j’ai également vécu un passage à un Android, sous un Samsung Galaxy S4 plus précisément. Force est de constater que cet OS est plus ouvert que celui d'Apple, et c'est un euphémisme. Une pléthore de choix et d’usages, la possibilité de satisfaire le geek que je suis. Rooter son téléphone c’est-à-dire s’attribuer des privilèges administrateurs, changer de "launcher" ou autrement dit changer l’apparence de l’appareil, utiliser son portable comme une vraie clé USB (chez Apple il faut passer par iTunes ou faire preuve d’astuces logicielles en passant notamment par du Wi-Fi), enfin ne plus se sentir contraint à l’AppStore où, à moins de jailbreaker son iPhone et perdre la garantie, tout est contrôlé.
Assurément de nombreux avantages pour Android, toutefois, pondéré par un trop plein de fonctionnalités. Car un geek aime tout faire, trop faire. Là où l’utilisateur lambda se borne avec plaisir aux limites exposées de son appareil en souhaitant qu'une chose, que ce soit simple et fonctionnel, le geek espère un contrôle quasi total de sa machine. Ce que permet effectivement Android, mais aux dépends, il faut l'avouer, de l’utilisateur novice.
En d’autres termes, à trop ouvrir ses systèmes, Google et Android nous proposent un univers si vaste et complet qu’il en devient plus compliqué pour l'utilisateur classique. Plus de réglages à effectuer, plus d’astuces à connaître. Certes, Android est l’OS mobile le plus utilisé, et oui, un utilisateur classique peut en quelque temps se transformer en utilisateur averti. Demeure qu’au 1er contact d’un Android on peut avoir le sentiment que l’OS peut « partir dans tous les sens ».
Mon Galaxy est devenu mon téléphone principal et mon iPhone un téléphone secondaire, oscillant entre les deux, entre le très fonctionnel et fermé d’un côté, et le très geek et très ouvert de l’autre.
Mitigé entre l’iPhone qui satisfait mon côté utilisateur, fruste le geek et l’Android qui satisfait le technophile mais fait émettre des réserves à l’utilisateur lambda que je feins d'être, j’ai décidé de tester un Windows Phone.
Mes premiers essais avec un Windows Phone
Loin derrière les leaders, Microsoft met tout en œuvre pour proposer un système d’exploitation à hauteur de ses concurrents. Première bonne nouvelle, mon téléphone a été configuré en quelques temps. J’ai opté pour un Nokia Lumia 1020, sachant pertinemment que le 930 va entrer en lice sur le marché Français.
41 millions de pixels - du jamais vu - qui me permettent d'adorer mon « photophone » Lumia 1020. Tant pis pour le 930 et ses 20 millions de pixels.
Interface fluide, rapide, intuitive, on se sent très rapidement dans un univers ; dans un sens à la façon d’Apple, mais tout en étant en même temps foncièrement différent. L’orientation d’Apple est « Application centric ». Les applications iPhone, qui ont dépassé le million comme sur Android, sont au cœur du système : téléchargez pour utiliser.
Chez Microsoft, les applications deviennent quelque part secondaires, notamment lorsque vous réaliser que tout est fait pour avoir un téléphone interconnecté et inter communicant ; ces concepts seront explicités lorsque nous parlerons des plus des Windows Phone.
En tout cas, chose importante, récupération de tous mes contacts instantanément, de ma musique, de mes mails et de mes agendas. N’oublions assurément pas la partie réseaux sociaux, Facebook, Twitter, LinkedIn et bien d'autres encore. C’est essentiel, et mérite d’être souligné, aucune crainte de perdre quoi que ce soit en dehors de ce qui pourrait être spécifique à des applications, jeux téléchargés…
Ma migration Android vers Windows Phone a été rapide, pour ne pas dire trop rapide ; mon premier sentiment a été « ils ont dû oublier quelque chose », c’est dire. Sauf que tout était présent, bien là, opérationnel et efficace.
Le système ayant été prévu pour être ergonomique, on est immédiatement à l’aise. Les premières manipulations du système rassurent instantanément. Les applications sont disposées en tuiles sur la page d’accueil si on décide de les épingler, sinon on y accède en mode recherche dans une liste ; comme un Windows 8.1 en somme.
Les –
Parce qu’il y en a forcément. La véritable grosse limitation d’un Windows Phone est, même si le téléphone n’est point centré là-dessus, les applications disponibles.
Précisons. Il y a plus de 200 000 applications sur le Windows Store ; on trouve de tout. L’environnement de développement Microsoft étant très efficace, l’éditeur pariant sur la convergence de tous ses systèmes ; du PC sous Windows à la tablette, Xbox et téléphone ; l’écart avec les autres OS mobiles ne peut que se combler.
In fine, ce n’est pas tant le nombre d’applications disponibles que la qualité et l’importance de celles-ci qui compte. Certaines applications comme Youtube, Twitter, Tumblr ont une importante capitale. Soyez rassurés, elles sont présentes. Mais Microsoft s’est retrouvé par exemple contraint à implémenter l’application Facebook ; Facebook n'ayant décidé que de n’implémenter Messenger.
Pour faire simple, disons que Microsoft et son Windows Phone n’est pas dans les priorités. L’OS n’étant pas en tête dans le marché, il arrive en queue de peloton des plannings. Ainsi L’application WhatsApp, dont le service a été racheté sous peu par Facebook, a été livré sous WindowsPhone, a disparu car trop de bugs, pour finalement réapparaître. Instagram a heureusement publié son application ; mais celle-ci porte le nom d’Instagram BETA. Impensable sous les autres plateformes.
Aussi, l’ultra Geek se sentira a priori limité par un Windows Phone ; c’est un moins vis-à-vis d’Android. Sauf qu’en creusant un peu, il découvrira la possibilité de développer simplement et efficacement des applications et de pouvoir, moyennant des modifications mineures, rendent ces applications portables notamment sur Windows 8.1. Un mal pour un bien ; encore faut-il avoir envie de développer.
Les +
Deux avantages incommensurables, de mon point de vue, sur mon Windows Phone.
Tout d’abord le regroupement de contacts. Principe Android objecterez-vous.
Tout à fait ! Microsoft a repris le principe de liaisons de contacts mais a poussé le concept jusqu’au bout. On est sur un téléphone, la partie contact est essentielle. Ainsi lors de la migration mon Windows Phone s’est efforcé d'harmoniser seul mes contacts téléphoniques avec Facebook et Twitter. J'ai ensuite rajouté LinkedIn et permet l'administration centrale de tout ce monde.
En clair, un contact peut avoir plusieurs téléphones, mails, comptes, tout est fusionné pour peu qu'on le demande. C’est plus que pratique, c’est juste énorme. Alertes, mails, notifications (pour information, j’ai mis mon OS à jour sur un Windows 8.1, j’ai donc le centre de notification si pratique sur Android et Apple), envoi de messages, ouverture de l'application adéquate, tout est facilité. Car ce qui est compliqué quand on est sur plusieurs réseaux sociaux, c’est de pouvoir écrire simplement là où on en a envie. Bonne nouvelle, c'est désormais possible.
Tous les OS mobiles modernes sont connectés et communicants. Connecté à internet, au cloud, via Wi-Fi, 3 ou 4G, possibilité de communiquer en natif vers leur plateforme ou via le biais d’applications spécifiques comme Facebook, Twitter, LinkedIn, Gmail, Hotmail, etc.
Un Windows Phone, quant à lui, mérite le titre de téléphone interconnecté et inter-communiquant. La frontière nette consistant à considérer qu’un téléphone gravite dans un monde qui lui est propre et nécessite des applications tierces pour communiquer en dehors de cedit monde est désormais brisée. Sous Windows Phone il est possible nativement à partir du contact d’envoyer tweets ou posts Facebook, LinkedIn, etc. Il est en fait possible de choisir et configurer les applications qui interagissent directement avec votre fiche contact.
Deuxième avantage de taille, les Windows Phone sont tous équipés d’une version Office portable. Autrement dit, la lecture, l’écriture, modification de document Word, Excel ou PowerPoint est d'emblée possible. Si on ajoute à cela OneNote pour la prise de note efficace, le téléphone est directement équipé pour travailler professionnellement. Ces logiciels peuvent agir dans le cloud avec OneNote.
Conclusion
A tester ou mieux à faire !
Le passage d’Android à Windows Phone se passe magnifiquement bien. On perd sur le nombre d’applications disponibles, sur le côté ultra geek, mais on gagne en productivité. Le Windows Phone est un excellent équilibriste, placé entre l’orienté Geek Android et le très fermé Apple : un téléphone entre les deux qui peut satisfaire l’une ou l’autre des communautés.