L'Humeur
Les nounours des Gobelins : de Paris à Saint-Tropez
Les nounours des Gobelins sont de retour ! Mais contre toute attente, ce n’est pas à Paris que nous avons localisé nos premiers spécimens, mais à… Saint-Tropez. Ils voulaient voir la mer.
Maïlys Honoré
Passant quasiment quotidiennement dans le XIIIe arrondissement de Paris, on avait vu débarquer la horde d’ours en peluche géants (1,40 m et près de 5kg tout de même !) à la terrasse des cafés. On avait souri. Et on s’était demandé d’où ils sortaient. On s’était rapidement habitué à leur présence. Les nounours des Gobelins. On les cherchait. On les espérait. Mais voilà qu’après un mariage officié par le maire Jérôme Coumet lui-même, bardé de son écharpe tricolore, nos amis tiraient déjà leur révérence. Pour aller où ? Et jusqu’à quand ? Le mystère restait entier et le début de l’année s’annonçait maussade. Philippe, le libraire du 25 avenue des Gobelins et le "papa" des nounours, avait promis leur retour "au printemps". Mais accaparé par les petits tracas de la vie quotidienne, on avait perdu le réflexe de les chercher. Et il faut bien le dire, on les avait presque oubliés. Jusqu’à aujourd’hui.
Les nounours des Gobelins se sont rappelés à notre bon souvenir, au détour d’une ruelle de… Saint-Tropez ! Partis profiter de quelques jours de vacances dans le sud de la France, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir deux ours en peluche, tranquillement installés sur un balcon donnant sur le port de la célèbre ville. Rien de bling-bling pour nos deux compères qui regardaient tranquillement l’horizon, se demandant peut-être s’ils préféreraient prendre la mer à bord du gros yacht de gauche ou du splendide voilier de droite.
En rentrant de notre balade, nous avons donc décidé de savoir si cette heureuse rencontre marquait le retour de nos nounours. Eh bien, oui ! Figurez-vous qu’après avoir hiberné, ils ont bel et bien décidé de reprendre leurs bonnes habitudes et d’égayer notre quotidien. Quant à savoir comment ces deux-là sont arrivés jusque-là, c’est une autre histoire. On espère juste qu’ils n’ont pas oublié d’envoyer une carte postale à leur "papa", le libraire a qui l’on doit cette magnifique aventure.