Retrouvez Weekly sur Facebook

Ça parle

Nouveau scandale politique : Denis Baupin accusé d'agressions sexuelles

Plusieurs femmes du parti EELV accuse le député de les avoir harcelées ou agressées sexuellement, ce qu'il nie.

L'info. Le député écologiste et vice-président de l'Assemblée Nationale Denis Baupin est accusé de harcèlement et d'agressions sexuels par plusieurs membres et militantes d'Europe Ecologie Les Verts, parti qu'il a quitté le mois dernier. Les révélations, faites ce lundi par Mediapart et France Inter après plusieurs mois d'enquête, évoquent "8 cas découverts", comme des centaines de SMS douteux, des gestes déplacés, des avances insistantes et des étreintes forcées. Des faits qui remontent à plusieurs années, pour lesquels aucune plainte n'a été déposée et qui pour la plupart sont prescrits au pénal. Certains pourraient en revanche mener l'élu devant la justice.

Pourquoi l'affaire éclate aujourd'hui ? EELV, de même que d'autres partis, auraient été au courant depuis un moment du comportement de Denis Baupin. Des journalistes s'intéressaient au cas du député suite à plusieurs témoignages recueillis, notamment depuis la tribune qui évoquait en mai 2015 l'attitude de certains hommes politiques. Le nom du député est alors ressorti à plusieurs reprises. Certaines victimes se sont aussi décidées à parler suite à la publication d'une photo de Denis Baupin appelant à la lutte contre les violences faites aux femmes, le 8 mars dernier.


Aucune plainte ? Selon les femmes qui portent ces accusations, elles ont eu peur de ne pas être crues, d'être pointées du doigt, isolées et parfois de nuire tant aux intérêts d'EELV qu'à la compagne de Denis Baupin, l'actuelle ministre du Logement Emmanuelle Cosse.

Comment Denis Baupin se défend ? Démissionnaire de son poste de vice-président de l'Assemblée Nationale à la demande de Claude Bartolone, mis en retrait du groupe écologiste au Palais Bourbon, son avocat assure que son retrait est "pour préparer sa défense". Dans un communiqué, Maître Pierrat argue également que les accusations contre son client sont des "allégations délictueuses […] mensongères, diffamatoires et qu’elles ne reposent sur aucun fondement". Denis Baupin envisagerait également de "saisir les juridictions compétentes afin de faire valoir ses droits contre toute atteinte qui serait constatée".

Comment la classe politique a réagi ? Evidemment, les réactions sont nombreuses. "Quand une femme dit non, c’est non", a déclaré la ministre des droits des femmes Laurence Rossignol. Sur France Info, la présidente de la région IDF Valérie Pécresse s'est dite "extrêmement choquée". "Tout le monde savait", est même allée plus loin Clémentine Autain, du Front de Gauche, évoquant une certaine omerta dans les rangs politiques. Certains se sont montrés moins concernés, quitte à choquer comme le député LR Pierre Lellouche qui, en réponse à un journaliste, préfère ne pas commenter "les histoires de bonnes femmes".

EELV se retrouve également en mauvaise posture car de nombreux cadres sont accusés d'avoir couvert les agissements de Denis Baupin. "On croyait que c'était un gros lourd et en fait c'est pathologique", a par exemple anonymement témoigné un responsable, reconnaissant ainsi avoir été au courant. "Il y avait une zone de flou sur ces comportements", a tenté de justifier Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts et d'EELV de 2006 et 2012.

Vu de Twitter.







Et vous, quel est votre avis ? Exprimez-vous ! Réagissez à cet article.


Suivez-nous

Les auteurs