Robot motard : Valentino Rossi doit-il avoir peur ?

Le plaisir ultime du motard ?

Il n’y en a pas qu’un seul, mais plusieurs. Faire des virages, tourner la poignée de gaz, faire un freinage puissant, faire vrombir son moteur… En fait, tout ce qui participe à piloter sa machine ; car oui, pour un(e) motard(e), une moto ça ne se conduit pas, mais ça se pilote tout comme ça s'apprivoise et se respecte. Une moto est sensible aux aléas du temps, à la température de la gomme, au nombre de cylindres que possède son moteur, à l'adhérence de la route, et tutti quanti ; et ce, largement plus qu'une voiture.

Entre un(e) motard(e) et sa machine, c’est généralement l’amour fou ; un amour indescriptible et incompréhensible pour ceux qui ne l'ont jamais vécu, mais complètement logique pour les autres.

Comment ça les motards aiment aller vite ? Que nenni ! C’est une légende. Vous ne trouverez jamais le moindre motard qui soit fou du volant… Probablement parce qu’un motard n’a pas de volant, mais un guidon [NDLR : Concours interne de vannes pourries].

Quoi qu’il en soit, ne généralisons pas. Tous les motards ne roulent pas de façon inconsidérée sur les routes de France, faisant fi des automobilistes et des dangers inhérents à la conduite sur 2 roues. En revanche, tous connaissent les capacités incroyables d’accélération d’une moto, la complexité de gérer 2 freins séparés (le frein arrière se manipule au pied, le frein avant à la main), la problématique de l’équilibre, les différentes contraintes pour réussir à tourner en fonction de la vitesse.

La sécurité routière est elle-même consciente de ces difficultés imposant plus d’examens à un conducteur à deux roues qu’un conducteur à quatre pour délivrer le permis. Outre le code commun à celui de l’automobile et le test sur route à l’instar des automobilistes, la sécurité routière vérifiera votre capacité à pousser votre moto à pied, à faire un parcours lent avec slalom, un parcours lent avec passager ainsi qu’un parcours rapide avec slalom, demi-tour et différentes typologies de freinage. Enfin, elle testera votre apprentissage de fiches spécifiques à la moto.

Être motard(e), c’est donc génial quand on maîtrise, plus compliqué quand on débute. Réussir à faire un humanoïde piloter une moto semble donc incroyable or c’est pourtant la prouesse que Yamaha a réussi à faire sous le nom de Motobot.

Le robot ainsi créé est capable d’imiter le comportement d’un motard, capable de rouler aux alentours de 100 km/h tout en gérant de façon autonome direction, accélération et freinage. Conçu pour aider à l’optimisation de la sécurité, le motobot est quand même perché sur une Yamaha YZF-R1M. La R1 est la moto sportive, comprenez orientée course, de Yamaha qui fait rêvé nombre de motards et si c’est encore une moto d’usine et non une moto de compétition, elle s’en rapproche fortement. Dans sa vidéo de présentation du MotoBot, ce dernier n’hésite pas à prendre à parti El Doctor, c’est-à-dire Valentino Rossi, nonuple champion du monde espérant un jour l’affronter, car le MotoBot pourrait déjà flirter avec les 200km/h ; ce qui est loin des 360 km/h que pourraient atteindre certaines motos GP ; mais qui est bien honorable pour un robot.

Ci-dessous, une petite vidéo sous toutes les coutûres du MotoBot par AutoMotoNet.