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Un documentaire pour mieux comprendre Sam Peckinpah
Que vous soyez cinéphile ou simplement désireux d’en connaître plus sur le réalisateur de la Horde Sauvage (The Wild Bunch en V.O.), le documentaire Peckinpah Suite est fait pour vous. Le cinéaste s’y dévoile au travers des yeux de sa fille Lupita Peckinpah. A voir sur TCM Cinéma.
© TCM Cinéma
Saviez-vous que dans la petite ville de Livingtson, au fin fond du Montana, se trouve un hôtel qui porte le nom du célèbre réalisateur Sam Peckinpah ? Prisée par les cinéphiles du monde entier, la Peckinpah Suite est le théâtre d’un documentaire original disponible en ce moment en replay sur TCM.
L’angle du réalisateur, Pedro González Bermúdez, est d’aller au-delà du mythe en s’attardant sur une période peu connue de la vie du célèbre cinéaste. Ce dernier, accablé par ses échecs successifs avec les exécutifs de Hollywood, est parti vivre dans cette région montagneuse des Etats-Unis pour prendre du recul. Peckinpah Suite offre la possibilité à sa fille, Lupita Peckinpah, de faire à son tour ce voyage pour essayer de retrouver une partie de l’âme de son père. Elle n’avait que 12 ans quand ce dernier est décédé.
Cette balade s’agrémente évidemment des souvenirs de Lupita mais également des témoignages de ceux qui étaient à Livingston à l’époque. Employés de l’hôtel et locaux décrivent un homme bien loin de l’image sulfureuse que le réalisateur avait sur les plateaux de cinéma. On y apprend également que Sam Peckinpah a entretenu avec la comédienne Begoña Palacios, mère de Lupita, une vraie relation passionnelle dans le bon sens du terme.
Pedro González Bermúdez a surtout la bonne idée de s’interroger sur l’héritage et l’aura de Peckinpah, 35 ans après son décès. Nombreux sont les visiteurs à faire le voyage pour découvrir cette chambre d’hôtel, pourtant refaite depuis tant d’année, persuadés d’y découvrir un peu du charisme du cinéaste. Pour sa fille, a qui il a transmis le virus du cinéma puisqu’elle est aujourd’hui costumière, ce pèlerinage va se révéler plein d’espoir. Bien-sûr, elle ne pourra jamais récupérer les moments qu’elle n’a pas passé avec son père mais elle rentre chez elle avec la certitude de mieux le comprendre. Et nous aussi.